Charte des oreillers

:

Depuis que les oreillers ont été inventés pour satisfaire nos cervicales et soutenir nos tête pendant notre sommeil, ils ont été exploités, maltraités, opprimés sans jamais avoir le droit à la parole pour exprimer ce qu’ils ressentent. Après tout les services rendus nous ne faisons rien pour eux, bien que certain arrivent à avoir une situation décente, voire privilégiée comme supporter le postérieur d’un grand émir ou porter des ciseaux d’or à l’occasion de grandes cérémonies. Mais la majorité reste dans la misère d’une vie sans intérêt.
Certains mouvements de résistance silencieuse se sont montés parmi les oreillers afin d’empoisonner la vie de leurs maîtres, en se chargeant de particules allergisantes entre autres. Même si cette moindre vengeance fonctionne parfois, on se débarrasse plus souvent des rebelles plutôt que de les écouter, c’est pourquoi les oreillers n’arrivent pas à faire valoir leurs droits.
Cette charte à donc été crée pour régler ce conflit. Elle n’est cependant pas un traité de paix, elle se contente d’accorder des droits mais aussi des devoirs aux oreillers. Elle a pour but de définir les limites que les oreillers ne devront pas dépasser tout en leur conservant des privilèges. En cela elle devient symbole de l’avancé sociale des oreillers. Les articles de la présente charte ne suppriment pas l’autorité des maîtres qui gardent la majorité de leur pouvoirs (nonmaissanblague).





Article premier : Un oreiller se doit d’être confortable. La vocation même de l’oreiller est d’être agréable à son maître et ne peut mener une existence épanouie que dans l’accomplissement de ce devoir fondamental et immuable.

Article 2 : Un oreiller peut être constitué de ce qu’il désire, tant que cela reste en accord avec l’article premier. Tout composant allergène doit également être absolument proscrit, prohibé et surtout interdit.

Article 3 : Un oreiller a le droit de choisir sa housse, tant que celle-ci ne va pas à l’encontre des articles susdits. L ‘acceptation finale d’une housse reste la prérogative de tout maître.

Article 4 : Un oreiller a le droit de posséder un ou plusieurs motif(s) de la couleur de son choix, dans les limites de la décence et du bon goût. Ces derniers critères sont fixés par le maître et peuvent de ce fait varier sans qu’aucun oreiller n’ait un quelconque pouvoir de protestation.

Article 5 : La taille des oreillers est strictement réglementée en fonction de celle de la tête de son maître et de la fonction qu‘il occupe (cf : §2 - art.8).

Article 6 : La forme de l’oreiller est laissée à ses propres convictions personnelles, bien que soumise à l’approbation du maître.

Article 7 : Les coussins, proches cousins, de par leur fonction, doivent privilégier leur apparence à leur confort. Cependant et en cas d’impossibilité d’un oreiller à assumer ses fonctions, les coussins sont habilités à le remplacer, dans le respect total de la présente charte.

Code du travail

Article 8 : Un oreiller doit supporter n’importe quelle partie du corps de n’importe quel maître. Les fonctions de repose-main, repose-pied ou encore repose-membre plâtré n’est en aucun cas déshonorant pour l’oreiller, de même que le remplacement d’un confrère auprès d’un autre maître que le sien.

Article 9 : Par extension de l’article 8, tout oreiller doit également accepter de porter tout objet appartenant au maître, ou à ses proches, par exemple le cahier d’un élève bordélique ou les tenues de soirée d’une jeune fille indécise.

Article 10 : Un oreiller ne doit ni bouger, ni parler ni chanter, ni même danser sans que son maître ne l’y a pas autorisé.

Article 11 : Un oreiller a le devoir de ne pas tomber du lit de son maître, même lors de nuits agitées.

Article 12 : Un oreiller doit obéir aux ordres de son maître. Il n’a aucun droit de jugement quant à la nature de ces ordres, qui peuvent aller de la raison vitale au caprice le plus futile.

Article 13 : Se référer à l’article « des Amendements spéciaux.

Article 14 : Un oreiller n’a pas de temps de travail limite il doit travailler 24 heures par jour s’il le faut. Ses horaires sont également modulable selon le bon vouloir du maître.

Article 15 :Un oreiller n’a pas de congés payés par ailleurs il n’a pas de congé du tout sauf au cas où son maître lui en accorderait. Tout oreiller respectable doit cependant se désoler de ne pas servir un maître.

Article 16 :Un oreiller n’a pas le droit de grève.

Article 17 : En dehors du temps de travail un oreiller peut faire ce qu’il désire (cf relations sociales), à condition de respecter la présente charte.

Article 18 : Un oreiller doit accepter la fonction de défouloir, et recevoir les coups, morsures et autres atteintes de la part d’un maître contrarié ( euphémisme pour être poli) ou les pleurs d’un maître désespéré.

Relations sociales

Article : Dans le cadre d’une cohabitation voulue et imposée par le maître un oreiller ne doit en aucun cas être jaloux d’un autre oreiller.

Article suivant :Les conflits entre oreillers sont sévèrement punis ( cf peine et châtiment)

Article re suivant : Un oreiller n’a en aucun cas le droit de se rebeller contre son maître même au profit d’un autre maître .

Article reresuivant :Un oreiller peut néanmoins se battre s’il est dans la main de son maître. Lors d’un conflit, un oreiller ne doit avoir aucune pitié pour son confrère comme pour le maître de ce dernier.[/b]